« Dans ton corps, maudite, la Roll’s Royce de la création installée gratos au garage et tu l’as laissée pourrir ? »

Dans une chambre d’écriture, une femme se débat avec un texte à rendre. Qu’écrire quand la question posée ne lui inspire que l’envie de se taire ? Décidée à renoncer, elle va tenter de se défiler comme elle peut auprès de sa commanditaire. Qu’est-ce qui fait d’elle une sorcière ? Sidérée par l’extrême violence qui entoure la figure, elle ne voit aucun stigmate dans sa propre histoire à la hauteur de la violence subie. Mais dans la chambre où brûle un feu, les flammes parlent, le fauteuil gronde de sales histoires et d’une photo reçue en cadeau de noël s’évadent des récits d’enfance. De leurs voix entremêlées s’élève une riposte animée et discordante à ce renoncement. L’entend-elle ?

Entre visible et invisible se noue sous nos yeux une bataille aussi drôle que poignante avec les objets animés de la chambre. Et se dessine doucement un portrait des menaces qui guettent l’écriture du désir des femmes marchant hors de l’Histoire inscrite pour elles.